Rêve
enfantin d’un gamin qui aimait son papi !
Lorsque
j’étais enfant, on m’envoyait me coucher tous les jours à 19 heures. Je me déshabillais
puis j’enfilais mon pyjama et je grimpais dans mon lit. Sans oublier d’y avoir installé
au préalable mes deux ours en peluche : « Tintin » et
« Milou ». J’attendais ensuite qu’un de mes deux parents vienne me
border, me faire un bisou en me souhaitant une bonne nuit et enfin qu’ils
éteignent la lumière tout en laissant la porte de ma chambre entre-ouverte.
Avant
le sommeil un monde imaginaire teinté de spiritualité, d’une touche profane et
d’animisme s’ouvrait à moi. Au début dans la pénombre les objets commençaient
par s’animer et les monstres sous le lit prenaient vie. Je me suis très vite
habitué à cet univers fantastique et voir les objets bouger ne me faisait plus
peur.
Un
autre problème devenait de plus en plus oppressant : mon papi fumait
beaucoup et il toussait également beaucoup. Moi, je ne voulais pas qu’il meure
donc le soir je priais le Dieu en le suppliant de ne pas me prendre mon papi.
Je lui demandais de transférer dans mes poumons un peu de la fumée contenu dans
les siens et cela pour prolonger sa vie. J’estimais que je pouvais le faire car
mes poumons étaient tout neufs. Comme plus tard je n’avais pas l’intention de
fumer, je décidais de lui offrir un peu de mon espérance de vie. Pour que le transfert
s’effectue il fallait que je demande à Dieu de le débuter puis je respirais
très profondément et très lentement pour absorber et recevoir le plus de fumée
possible.
Sans
doute que mes prières furent exaucées car mon papi est mort à l’âge de 69 ans
mais pas d’un cancer du poumon. Et ce malgré qu’il fumait ses trois paquets de
gauloises caporal sans filtre par jour.
Je
suis très fier de m’être sacrifié pour mon grand-père lorsque j’étais enfant
car même si il n’était pas riche, il m’a donné beaucoup d’amour en retour tout
au long de sa vie.
Le An
retour
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